Samedi, le commissaire-priseur montpelliérain était au Grand Hôtel de Sète, toute la journée pour des expertises gratuites. Retour sur les quelques pépites que les Sétois ont chez eux.

Plusieurs fois par an, dans une petite salle au fond du hall d'entrée du Grand Hôtel, Jacques Farran attend les trésors des Sétois. Ce commissaire-priseur montpelliérain organise des expertises gratuites de Perpignan à Montpellier, ce samedi 26 juillet il était à Sète et il a peut-être déniché quelques pépites.

Bijoux, tableaux et autres objets de valeur

"Voici une montre Tank, qui doit dater des années 1940. Elle est en or et en bon état, mais comme elle n'a aucun poinçon, il faut qu'on aille la faire vérifier, sinon on ne pourra pas la vendre", explique Jacques Farran. Cette montre, c'est un Sétois qui lui a apporté dans la matinée de samedi. À 14 h, déjà une vingtaine de personnes avaient pris place dans le bureau du commissaire-priseur pour lui présenter tous types d'objets : bijoux, tableaux ou même des photos, lorsque l'objet en question était difficile à transporter.

"Ce qui est très excitant pour nous, c'est de se demander si on va trouver un trésor. Et parfois, on voit plein de personnes dans la journée et il n'y a rien d'extraordinaire. D'autres fois, on ne voit qu'une personne et là on a une merveille." Mais alors quelles sont les merveilles qu'un commissaire-priseur peut trouver sur ces expertises gratuites? Derrière moi (dans le bureau, NDLR), le petit tableau noir, il semblerait que ce soit un Soulages. Celui d'à côté, certainement une œuvre de Maurice Utrillo, un peintre parisien des années 1920. Nous allons faire expertiser les deux tableaux pour ensuite les mettre aux enchères. Ce sont les pépites les plus récentes, mais lors d'expertises précédentes, le commissaire-priseur avait trouvé des œuvres de l'artiste Sétois Robert Combas, qui s'étaient vendues pour quelques milliers d'euros pièce.


Jacques Farran avec deux tableaux à expertiser.

Des objets du passé transformés

Un Sétois passe la porte et présente aux commissaires une montre à gousset, sa chaine, ainsi qu'un collier de perles blanches. La montre est suisse. "Voyons, commence Jacques Farran, normalement les montres suisses c'est comme les voitures allemandes, ça fonctionne toujours." Celle-ci ne lui donnera pas raison : le mouvement est bloqué. Mais ça reste une très belle pièce, elle va être estimée. La chaine en or, utilisée pour accrocher la montre a elle aussi, une certaine valeur. "Les femmes en Asie aiment beaucoup ces chaines, qu'elles utilisent comme collier ou comme bracelet à plusieurs tours. Il faudrait vendre objets séparément pour avoir plus de chances de vente." Le collier de perles de culture en revanche, ne sera pas retenu par le commissaire, car il ne se vendra pas bien aux enchères.

Jacques Farran revient à Sète plusieurs fois par an et invite tout type de public à venir : « On est toujours honnête. Sil y a des choses qui ne peuvent pas être vendues, on le dit. On est là pour juger l'authenticité et la valeur historique des objets." Le commissaire-priseur et son associé, basés à Montpellier, place de la Comédie, organisent aussi des expertises gratuites tous les mercredis dans leurs bureaux.

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