Lot 56
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97 - Larg. : 70 cm...

Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...
Maria BLANCHARD (1881-1932). Maternité. Pastel sur papier. Haut. : 97...

Maria BLANCHARD (1881-1932).
Maternité.
Pastel sur papier.
Haut. : 97 - Larg. : 70 cm à vue (une infime abrasion)

Provenance :
Famille de l'écrivain Paul Claudel.
Autrefois en dépôt au Musée de la Piscine de Roubaix jusqu'au 27 janvier 2023.

Maria Blanchard naît en 1881 à Santander en Espagne. A son arrivée en France en 1909, elle se forme auprès de Kees Van Dongen. Peintre emblématique de la première école de Paris et des expérimentations cubistes, elle revient à la figuration à la fin de sa vie.
Durant sa carrière parisienne, les rapports de cette créatrice avec la communauté artistique du début du siècle sont foisonnants, incluant les noms prestigieux de Picasso, Juan Gris, Laurencin, Modigliani et du poète Paul Claudel.

Notre « Maternité » est l’un des pastels les plus imposants et aboutis de la carrière de l’artiste, ancré dans son retour à la figuration post-cubiste du début des années 1920. A l’approche du point culminant de cette période, Paul Claudel rencontre celle qu’il décrit dans son journal, avec sa verve habituelle, comme une « peintresse espagnole effroyablement bossue ». Séduit par sa peinture spirituelle et l’incroyable intensité de ses « visages radieux », le poète achète plusieurs de ses tableaux, dont saint Tarcisius et l’enfant au bol de chocolat. Ce personnage enfantin est vraisemblablement le même que celui qui réapparaît sous une forme féminisée et adulte dans notre tableau.
Provenant également des collections de la famille Claudel, notre œuvre, ode à la tendresse maternelle, était conservée au dépôt du Musée de la Piscine de Roubaix, aux côtés d’une autre mère à l’enfant aux accents cubistes de 1924.

Que ce soit le poète espagnol Federico García Lorca qui considère Maria Blanchard comme l’une de ses muses et qui voit : « La lutte de l’ange et du démon exprimée de manière mathématique dans ton corps », ou, Paul Claudel, qui lui dédie un poème dans son recueil Visages radieux en 1931, Maria Blanchard meurt en 1932 à Paris en ayant marqué et inspiré les plus grands esprits littéraires de son temps.
En 2022, l’artiste rejoint Mela Muter dans l’exposition phare du musée du Luxembourg Pionnières. Elle y affirme sa place historique au sein de l’aventure cubiste, complétant sa présence parisienne au Centre Pompidou, dans sa ville natale de Santander et aux musées madrilènes du Prado, Reina Sofia et des collections Thyssen-Bornemisza.

Estimation : 30 000 € à 50 000 €