Profondément attaché à la région de Lodève, Paul Dardé (1888-1963) entre en 1912 aux Beaux Arts de Paris, qu’il quitte pour voyager en Italie. Il passe ensuite un peu de temps dans l’atelier de Rodin, où il a peut-être remarqué une statue de faune. En 1914, au moment même où il reçoit sa première commande publique, il est mobilisé, puis envoyé sur le front comme brancardier : expérience dont il ne se remettra pas. Il est interné en psychiatrie à Montpellier, ce qui lui évite probablement d’être fusillé pour désertion. L’art le sauve de la folie et en 1920, à Paris au Grand Palais, il expose un Grand faune, qui obtient un prix et lui assure une certaine renommée. Sa Tête de faune, sculptée dans du bois, est datée 1933 (60 x 33 x 42 cm). Présentée dans la vente du dimanche 4 mai à Montpellier - Castelnau-le-Lez par la maison Farran Enchères OVV, elle est estimée autour de 6 000/10 000 €.



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