L'Amérique décapotée
Vendredi 01 Août 2025

Elle surgit comme un rêve de chrome et de cuir, la Cadillac Eldorado Biarritz 1957. Un rêve conçu par Harley Earl pour matérialiser le luxe, l'extravagance et ce goût américain pour l'horizon infini. Lancée en 1953 pour tenir tête aux divas européennes, la Cadillac Eldorado atteint son apogée quatre ans plus tard avec cette version cabriolet baptisée Biarritz, clin d'œil océanique et mondain. En 1957, la ligne est entièrement redessinée, plus audacieuse. Avec son nouveau châssis, son V8 de six litres libérant 325 chevaux et sa boîte Hydra-Matic à quatre rapports, elle compense avec panache les 100 kg de confort supplémentaire qu'elle s'offre face à la Série 62. Tout ici respire la démesure raffinée : direction et freins assistés, vitres et capote électriques, radio, sièges motorisés, cuir profond et volutes de carrosserie qui captent la lumière. Décapotable somptueuse, elle incarne cet âge d'or où l'Amérique croyait que la route ne finirait jamais. Seulement 1 800 exemplaires virent le jour en 1957 et à peine une poignée franchit l'Atlantique. Celui-ci vit depuis plus de quarante ans dans la même collection française. Drapé d'un blanc Olympic, habillé de cuir noir et coiffé d'une capote assortie, sa plaque indique la présence des vitres de sécurité E-Z Eye Glass et du chauffage. Un tel cabriolet n'est pas qu'une simple voiture : c'est une mémoire roulante, une Amérique décapotée, prête à murmurer ses promesses à qui saura les écouter.

Estimation entre 50 000 et 80 000 €
Farran Enchères, à Montpellier, le 28 septembre
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